Pour que vive l’expérimentation !
Pour que la création soit d’abord décharge émotionnelle,pour que la création soit toujours un tissage commun!
Parce chaque geste est collectif, plus personne ne signe une œuvre car nous avons tou.te.s signé et d’autres signeront derrière.
Nous sortons masqué.e.s pour brouiller et explorer nos identités.
Nous sommes pour une contre-technique, pour désacraliser le faire: faire et détruire, faire et laisser tomber, faire pour que d’autres recouvrent, se réapproprient, travestissent, modifient.
Ainsi, nous sommes pour l’abolition des hiérarchies entre les savoirs-faire. Tout le monde est artiste et tout est de l’art. Autant l’atmosphère conviviale d’une chaude tablée que l’envers d’une broderie:
Nous voulons que vivent les à côtés, ces dits « ratés » qui mettent en évidence les trames, que dans ces simili mémoires d’autres se reconnaissent parce qu’on ne se légitime pas en se mirant dans l’exemplaire, parce qu’on se reconnaît dans le brouillon qui cherche.
La schlague couture, c’est reconnaître nos identités mobiles, multiples, en recherche et en connexion, c’est apprendre à travailler des matières qui nous échappent, qui résistent. C’est apprendre à réparer, recycler, réutiliser et à faire ensemble.